11 janvier 2007

Julie Saury, Lisa Cat-Berro & Sophie Alour : La grande interview

 

 

“Femme, femme… quand tu nous jazz” était l’accroche de cette onzième édition du festival “Jazz à Pointe-à-Pitre” 2006. Le Ladies 4tet de Rhoda Scott incarnait donc à merveille cette définition. Depuis quelques années en effet, l’organiste fait groover son Hammond avec la complicité de jeunes et talentueuses musiciennes de la scène jazz parisienne. En cette fin d’année 2006, le 4tet est donc ainsi formé avec Sophie Alour (saxophone ténor), Lisa Cat-Berro (saxophone alto) et Julie Saury (batterie). trois jeunes femmes qui commencent à compter sérieusement et représentent particulièrement bien une nouvelle génération de musiciennes bien décidées à rapidement devenir les nouvelles références en la matière. Il nous a paru intéressant de les faire parler de leur histoire, de leurs passions et de leurs projets, à l’occasion de leur séjour en Guadeloupe.

Le Bananier Bleu : Comment êtes-vous venues à la musique ? Quelle est votre formation ?

Lisa : Il y avait beaucoup de jazz à la maison. Mon père en écoutait tout le temps. Il animait une petite émission de radio dans la radio locale de la ville où on habitait dans le Loiret. J’ai fait un peu de musique enfant, du violon – sans grand succès -, du piano classique. Je me suis rendu compte que j’aimais bien improviser, composer des petits trucs, j’avais envie de trouver des idées moi-même… et finalement je me suis petit à petit tournée vers le jazz. Mon père écoutait beaucoup Coltrane, Dexter, Ben Webster, Coleman Hawkins – bien sûr Miles Davis et plein d’autres choses aussi -, mais pour moi le saxophone, c’était vraiment un instrument emblématique. J’aimais bien les pochettes, je regardais les instruments. Je m’y suis mise vers 10 ans je crois. Mais en fait j’étais plutôt lancée dans des études littéraires, j’ai fait une classe prépa pour entrer à Normale Sup, les lettres classiques, la philo, les langues… Je continuais à travailler le sax, et c’était une heure de latin, une heure de grec, une heure de sax, une heure de philo, une heure d’histoire, une heure de sax, une heure d’allemand… A l’époque où je suis arrivée à Paris pour mes études, j’allais régulièrement aux bœufs du CIM, le mercredi en fin d’après-midi, souvent on finissait super tard, et le lendemain il fallait aller en cours… J’ai quand même fini ma prépa, et puis en 2000, j’ai décidé que ça suffisait, et de ne faire plus que de la musique, faire ça sérieusement, et puis surtout prendre des cours, chose que je n’avais jamais fait véritablement jusque-là, à part quelques stages et de petites formations de base !

Sophie : Je crois que c’est, enfant, grâce à “Pierre et le loup” raconté par Gérard Philipe ! J’ai choisi de jouer de la clarinette à ce moment là. Il n’y a pas de saxophone dans “Pierre et le loup”… Pour ce qui est de la formation, je n’ai fait que trois mois au CIM. A l’IACP, j’ai pris des cours assez ciblés, comme l’arrangement et le big band et cela pendant un an seulement. Quant à mon passage au Conservatoire, une année d’arrangement, c’était en auditeur libre. En fait, je considère plutôt avoir appris le saxophone par mes propres moyens et l’improvisation sur les disques, à l’ancienne…

LBB : [Julie] L’apprentissage prend une grande importance pour toi, à tel point qu’après une déjà solide formation tu continues à travers des stages réguliers de batterie, en particulier aux Etats-Unis.

Julie : Il est vrai que la formation est quelque chose de très important pour moi. J’ai commencé par l’IACP, ensuite j’ai passé un an au CMCN de Nancy avec Frank Agulhon, André Charlier, Benoit Sourisse etc… Depuis, j’ai suivi de nombreux stages à la Drummers Collective de New York. Les formations actuelles permettent de gagner du temps et de pouvoir constamment s’améliorer, progresser.

LBB : [Lisa] Tu sors tout juste du cycle de formation du CNSM. As-tu l’impression d’être prête, ou bien tout reste t-il à apprendre, par l’expérience ?

Lisa : Déjà, pour y rentrer, j’ai pris un peu de cours avec André Villéger et Sylvain Beuf. J’ai mis deux-trois ans à me préparer, je bossais mon instrument cinq ou six heures par jour et finalement je suis rentrée au CNSM en classe de jazz. Je vais passer mon prix à la fin de l’année. J’ai beaucoup évolué en quatre ans. Les deux premières années étaient vraiment déstabilisantes parce que ça part dans tous les sens, et on perd ses marques… et puis au cours de la troisième et quatrième année, il y a des choses qui se posent, qui se solidifient, qui sont vraiment là, donc effectivement je pense que j’ai bien évolué, même sur l’ouverture musicale en général. J’écoute dix fois plus de trucs qu’avant. La musique que j’ai envie de faire n’a rien à voir avec ce que je faisais, ce que j’écoutais en arrivant. Alors prête, peut-être pas, mais je commence à trouver le chemin de ce que ça pourrait être ma personnalité musicale.

LBB : Comment vous êtes-vous finalement rencontrées, ou plutôt, depuis quand vous connaissez-vous ?

Julie : On s’est rencontrées dans le groupe Rumbanana, un orchestre féminin de salsa créé en 1995. On a beaucoup travaillé avec ce groupe qui a notamment été pendant quatre ans l’orchestre attitré de « La Grosse Emission » sur la chaine Comédie créée par Dominique Farrugia. Du coup on a travaillé avec Les Robins des Bois, Kad et Olivier, Daniel Prévost, Alain Chabat… C’est vrai qu’on a découvert la musique latine à cette occasion. Alors il a fallu beaucoup travailler. J’ai vraiment particulièrement flashé sur cette musique et du coup je continue à en jouer.

Lisa : On se connait depuis trois-quatre ans, parce que je remplace régulièrement Sophie dans les Rumbananas . Mais on se retrouve aussi régulièrement, on se remplace les unes les autres, on se croise dans des groupes à Paris, féminins ou mixtes. On se refile du boulot, c’est un petit réseau de femmes musiciennes !

Sophie : Je connais Julie depuis mon entrée dans le groupe de salsa Rumbanana. Et Lisa avant tout parce qu’elle m’a beaucoup remplacée dans Rumbanana à l’époque où on avait encore du boulot…

LBB : Vous avez toutes les trois fréquenté “La Fontaine”, à Paris, qui vient malheureusement de fermer ses portes, émanation de l’association “le Laboratoire de la création”.

Sophie : J’ai dû faire un des premiers concerts de “La Fontaine”. J’avais l’habitude d’aller jouer au chapeau dans un endroit un peu plus bas, qui s’appelle “Chez Abdès”. Julien Caumer le programmateur est venu me dire un jour qu’il avait trouvé un super lieu pour faire de la musique à deux pas de là. C’était “La Fontaine”. C’est très triste qu’un endroit comme celui là n’existe plus. C’était un lieu de recherche, de rencontres et de vie pour le quartier. Un lieu de jazz fréquenté par des jeunes !

Julie : Oui, c’était vraiment un merveilleux laboratoire de recherche. J’ai monté plusieurs formations grâce à “La Fontaine”. Cela vient de fermer et c’est bien dommage. J’avais enregistré en trio avec Allen Hoist là-bas. On a gardé les bandes mais c’était plus pour avoir une trace et il n’est pas prévu de les éditer.

Lisa : Je n’ai joué qu’une fois parce que je ne connaissais pas bien Julien Caumer au début, et puis après ça a fermé. C’est vrai que c’était un endroit chouette, moi, ça m’a permis de faire mes premières armes avec mon groupe, d’essayer la formule, les compos. Sophie et Julie ont carrément eu des résidences là-bas. Un endroit où tu peux vraiment chercher, inviter des gens…

LBB : Aujourd’hui – et déjà depuis un certain temps – vous êtes réunies au sein du Ladies 4tet de Rhoda Scott… Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Julie : Alors ça, c’est vraiment la classe ! Elle représente vraiment une force pour moi. C’est une des premières femmes musiciennes en France qui ait été reconnue, admirée et respectée en tant que telle. Pour moi, c’est une sorte d’exemple, de mentor. Ca aide pour ne pas baisser les bras, surtout en début de carrière, lorsqu’on on se sent encore fragile et vraiment pas soutenue en tant que femme. En plus, sa musique est vraiment généreuse… D’ailleurs, elle est elle-même une personne généreuse. Je le sens et ça me donne une grande énergie. Le public de Rhoda sort toujours heureux de ses concerts et ça, ça na pas de prix !

Lisa : C’est une véritable chance de se retrouver là, d’abord parce que ça me permet de jouer avec elle ! Mais surtout, ça permet d’avoir une idée de ce qu’a pu être le jazz, le swing, le jazz traditionnel que l’on n’a pas connu directement. C’est comme si j’avais accès à la source ! Parfois, j’ai l’impression d’être dans un disque Blue Note des années 60 ! Rhoda a une telle carrière derrière elle que c’est un peu comme de jouer avec une légende, même si c’est une personne super accessible en fait. Ce sont des sensations que je n’ai jamais eu ailleurs. C’est une manière d’être liées à l’histoire du jazz. Evidemment pour nous et notre génération en France c’est de plus en plus dur parce que le jazz aujourd’hui c’est justement une musique où on cherche à faire un nouveau son, quelque chose de personnel. C’est vrai que je ne me vois pas remonter sous mon nom un groupe de be-bop par exemple ! En plus j’adore cette musique, c’est la musique que j’ai écouté et travaillé, et c’est comme si il y avait un fil quand même qui nous reliait à la tradition et à l’histoire. C’est vrai que d’essayer de ne pas perdre ce fil là c’est important.

Sophie : C’est une chance énorme de jouer avec une femme de cette expérience là, qui a un tel enthousiasme pour cette musique et qui a un vécu du jazz et des musiciens de jazz tellement incomparable au nôtre !

LBB : Comment travaillez-vous ensemble ?

Lisa : On se retrouve pour ces concerts là mais on ne travaille pas vraiment ensemble là-dessus. On a toutes un peu cette culture là… avoir écouté Jimmy Smith, Horace Silver, Cannonball Adderley… et là en plus ça commence vraiment à bien sonner, il commence à y avoir un son de groupe.

Sophie : On ne travaille pas, on joue ! Rhoda ne répète jamais sauf à la balance et encore… Par contre sur scène elle ne fait pas semblant de jouer.

LBB : [Sophie] C’est probablement toi qui à ce jour cumule le plus d’expériences diverses, en tout cas gravées. L’ouverture musicale est évidente, par exemple avec le travail avec le big band électro Pepper Pills. Un mot ?

Sophie : Effectivement, depuis quelque temps je m’ouvre à d’autres musiques et les mélanges m’attirent même si il faut absolument éviter certains écueils. Il ne s’agit pas de métisser à tout crin. Mais les autres musiques, comme la musique brésilienne, le rock… sont d’une telle richesse et en même temps sont d’une approche tellement différente que ce serait dommage de ne pas s’en inspirer.

LBB : [Sophie] Tu as présenté ton premier album, “Insulaire” en 2005, dans lequel, outre ton groupe, on retrouve en invité Emmanuel Bex qui est invité du Festival également. Et là, tu viens juste de terminer les séances d’enregistrement de ton prochain album. Peux-tu nous présenter ce travail, encore sans titre…

Sophie : L’album s’appelle “Uncaged”. Il réunit Laurent Coq au Fender Rhodes et piano, Yoni Zelnik à la contrebasse et Karl Jannuska à la batterie. Nous avons un invité en la personne de Seb Martel, guitariste de talent qui a signé son premier album sous son nom mais qui est plus connu pour sa collaboration avec le chanteur M. J’ai composé cinq titres, Laurent deux et Karl un. Je suis très heureuse de ce projet. Je n’en dis pas plus… à vous de le découvrir !

LBB : [Julie] Difficile de trouver des enregistrements de Julie Saury… et pour cause, il n’en existe pas ! Cependant, tu joues énormément, et dans de nombreux projets différents. Comment conçois-tu ta carrière musicale ?

Julie : On a un projet commun avec Sophie. Ca s’appelle « Les New Antics ». On y retrouve aussi Carine Bonnefoy et Félipe Cabrera. Il y a un extrait sur ma page MySpace, « Vertigo ». Par ailleurs, je travaille beaucoup avec le trio de Philippe Milanta, évidemment avec Rhoda Scott, le quartet de Sébastien Llado, le bigband de Laurent Mignard big band, le grand orchestre du Splendid – et oui… -, Yaité Ramos aussi, qui faisait partie de Rumbanana. Donc finalement, je me considère surtout comme une sidewoman. J’aime servir la musique des autres. Depuis quelques années je suis fan de Mario Canonge, et particulièrement de la formation Sakésho, avec Michel Alibo et Jean-Philippe Fanfant. Ce que j’aime là-dedans, c’est la combinaison d’une musique festive tout en étant rigoureuse et ambitieuse. J’aimerais pouvoir être un jour reconnue pour ça.

LBB : [Lisa] Venue plus tard à la musique en tant que professionnelle, ta “carrière” est encore en plein développement. Tu composes beaucoup, et tu viens de monter ton 4tet (avec Joe Quitzke, Eric Mouchot et Julien Omé). Un projet d’enregistrement est en cours.

Lisa : Pour mon projet personnel j’essaie de trouver la musique que j’ai en moi. Et parfois c’est surprenant parce que ça ne va pas du tout là où j’aurais pensé ; c’est vraiment une démarche créative et je me rends compte que plus ça va plus le son du groupe se précise. Je viens de changer ma formation, je suis passé de contrebasse / piano à basse et guitare… c’est un peu aussi pour moi la découverte de la création et de la composition. Effectivement quand j’aurais terminé le conservatoire, je vais réfléchir à faire un enregistrement, quelque chose d’un peu plus conséquent.

LBB : [Lisa] Dans un registre très différent, mais qui là encore reflète ton intérêt pour les cultures métissées, tu joues régulièrement avec Ayoka, groupe mélangeant les influences, caribéennes, africaines et européennes. Comment écrivez-vous le répertoire du groupe, est-ce un travail commun ou bien chaque membre apporte t-il ses influences et compositions ?

Lisa : Oui, c’est un groupe qui a déjà une petite vie derrière lui, avec des changements… On a un batteur qui vient de Côte d’Ivoire, et qui apporte toute la tradition des rythmiques africaines et puis aussi l’afro-beat. Notre bassiste est antillais, avec toute la tradition de la basse afro-caribéenne et donc à eux deux ils ont vraiment un jeu et un groove particulier. On a la chance d’avoir un guitariste qui s’adapte très bien à ça, parce que c’est vrai que dans ces musiques là, africaines ou antillaises, la guitare est très présente. Au départ le son du groupe avait un peu été inspiré par des albums comme The Rise de Julien Loureau. Après ça s’est africanisé et c’est devenu plus Fela, Omar Sosa… On apporte chacun des idées de compositions avec un thème simple et, ce qui est assez étonnant dans ce groupe et que je n’avais jamais vécu avant, c’est que l’arrangement se fait de manière hyper fluide. C’est un vrai travail de groupe, très spontané, oral… En général c’est plutôt moi qui vais avoir le côté « Bon, là c’est bon, on s’arrête et on fixe. » alors que les autres apportent des idées sans arrêt. Rien n’est vraiment écrit.

LBB : Vous venez en Guadeloupe aujourd’hui parce que Rhoda Scott a monté un Ladies 4tet et que le thème du Festival est « Femme, femme quand tu nous jazz… ». Faut-il encore aujourd’hui provoquer et pousser pour entendre des femmes dans le jazz ?

Sophie : Sans doute faut-il en passer par là… Mais ça a quelque chose d’extrêmement vulgaire de trivial et d’obscène de réunir des musiciens – des musiciennes ! – juste parce qu’elles sont femmes et se distinguent des hommes… par quoi… une absence de calvitie… ou autre chose ! C’est uniquement un argument commercial déguisé en défense des minorités !

Julie : C’est vrai qu’être une femme dans ce milieu, ce n’est pas facile tous les jours. Mais les choses ont évolué depuis ces dix dernières années. Les mœurs évoluent, même si le mouvement reste lent ! En ayant plus d’expérience, j’ignore maintenant les remarques désobligeantes que j’entends, mais au début c’était dur d’entendre les hommes dire que ça les faisait flipper, une fille à la batterie…

Lisa : C’est un grand débat et plus j’en parle moins je trouve de réponses à ces questions ! La société a évolué, et finalement le jazz et la musique, c’est un aspect sociologique parmi d’autres. Ca a longtemps été une musique où il y avait assez peu de femmes, bien qu’en même temps il y en ait toujours eu quelques unes, des pianistes, des instrumentistes à vent, il y a eu la tradition des big-bands féminins dans les années 50… Par contre il y a toujours eu des chanteuses… A partir du moment où une femme musicienne chante, ça la met aussi dans un autre créneau. Effectivement aujourd’hui c’est encore marginal, et je comprends qu’on fasse un festival ou une scène dans un festival intitulée « Jazz au féminin » comme on voit souvent. Mais si ça devient un argument marketing ou une manière de créer l’évènement, c’est un peu dérangeant, et puis au bout du compte on aimerait bien qu’on arrête de nous mettre une « étiquette »…

LBB : Il faudrait que ça passe de « quota » à « normal », qu’on ne se pose plus la question…

Lisa : C’est ça. Et d’ailleurs c’est le cas pour certaines femmes musiciennes… Carla Bley, par exemple, et Rhoda bien sûr… je pense qu’elle n’a pas été cataloguée toute sa vie. C’est Rhoda Scott, point à la ligne. En ce moment il y a un peu une mode d’en parler, de faire des articles, de faire des festivals autour de ça, donc pour nous c’est une lisibilité, mais une fois de plus ce n’est pas la peine de mettre un tampon avec un label. Je pense qu’au bout du compte c’est la musique qui l’emporte et tout ça c’est aussi un truc de journaliste ou de programmateur… Il y a beaucoup de gens qui ne se posent pas la question et puis effectivement de temps en temps il y a des mecs encore un peu machos, qui ont un petit souci avec ça, qui nous font un peu des réflexions, ça dépend vraiment et on ne peut pas trop généraliser. Mais c’est drôle parce que je discutais récemment avec Sébastien Llado, tromboniste qui jouait dans le dernier ONJ, et lui, il a carrément monté un groupe avec des filles, avec Julie justement, et je lui demandais pourquoi, et là c’est la troisième étape, des musiciens qui choisissent de jouer avec des femmes musiciennes pour des raisons musicales. Lui trouve que là il se passe autre chose dans la musique… il parlait de rapport de force : le côté performance, agressivité où chacun prend le pas sur l’autre -bizarre façon d’envisager la musique d’ailleurs- et bien là, c’est un truc différent, et pour lui ça le faisait avancer musicalement. Mais il ne faut pas tomber dans l’excès inverse, dire que les femmes jouent différemment, que c’est tout dans l’écoute, parce que parfois ce n’est pas vrai, il peut aussi y avoir un rapport de force… enfin une fois de plus on ne peut pas généraliser… et à mon avis le truc c’est la mixité !


Entretien réalisé entre décembre 2006 et janvier 2007 - Christophe Jenny

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Cet article a initialement été publié sur le Bananier bleu.

 

 

 

 

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